30 décembre 2010

Oracle d'Ereshkigal



Ma voix s'élève parmi les hurlements des damnés.
Ceux qui souffrent M'invoquent.
L'amertume est Mon trône ; la solitude, Mon salut.
Apportez-moi ces offrandes et je vous enseignerai la survie.
Je suis la Reine à la Face Noire, souveraine des Galla.
J'ai été oubliée dans vos parts sombres,
Les espaces secrets de vos coeurs, brillants tels des miroirs d'obsidienne.
Mais Je suis là.
Mes bijoux, Mon coffre aux trésors sont ces objets que les autres rejettent.
Je ramasse le rebut,
Ainsi, J'apprends à faire couler le sang dans l'ombre, et Je m'approprie les os.

Pleurez avec moi.
Touchez la part sombre et dénuée de vos cœurs.
Je suis la perte qui brûle la chair.
Je suis l'envie, la jalousie, la haine, et tout ce qui se dissimule en-dessous.
La folie est parfois mon cadeau :
Ils sont comme Moi, ceux qui en ont trop vu.
Je restaure les coeurs brisés.
J'en fais des champs de glace.
Mon souffle est l'obscurité qui apporte le frisson de la peur.
J'ai connu l'amour, mais lui ne M'a pas connu.
J'enseigne l'endurance patiente.

Je suis Celle qui lève le voile.
Je prends votre douleur, votre misère, votre stérilité, votre perte
Et avec elles Je tisse mon manteau.
Je suis la Stérile qui récolte ce que les autres rejettent,
Toutes choses qui vous font voir au-delà du prisme illusoire du jour.
Je sanctifie le cœur.

Je suis Celle qui ne touche point.
Cherchez-moi là où votre manque est le plus grand.
Je suis la beauté qui méprise la lumière,
Beauté solitaire et rage amère.
Je collecte les peurs que vous libérez.
Vous vous trompez sur Moi et Mon royaume - l'Obscurité n'est point stérile.
Je suis Mère de nombre de monstres, toutes vos peurs cachées
Et je vous enseigne à devenir maîtres de vous-mêmes. Je vous conduis à la Lumière.

Je suis au-delà de la Mort.
La douleur est aussi plaisir, pour ce qu'elle nous enseigne.
La lumière sans l'obscurité n'est rien.
Je suis la Déesse que nul ne veut connaître, mais que tous doivent rechercher.
Je suis la Mère de toute perte.
Je sacralise l'esprit.
La peur est le plus grand présent que Je vous fais.
Car le courage est une lame sombre dont l'acuité doit être méritée.
Portez moi des offrandes d'armoise, amère comme Mon coeur.
Je suis la dévoreuse de cadavres, la chair est mon festin.
Je suis la cendre, reste du sacrifice
Mes dons et mes trésors sont nombreux, mais c'est à vous de Me convier.

Galina Krasskova, dans Into the Great Below
Traduction personnelle

22 décembre 2010

Déesse aux Serpents et menstruations

Traduction personnelle de la page suivante. Bonne lecture :)


"En 1906, quelques années après leur découverte par Evans, il fut suggéré que les figurines représentaient non pas une déesse ou ses figures votives, mais des charmeuses de serpents, venues d'Égypte pour le bon plaisir du Palais de Knossos.

Evans approuva l'hypothèse, mais il continua de considérer les figurines comme les objets centraux d'un autel religieux ; dans ce cas, charmer le serpent ne représentait pas qu'un bon amusement pour la cour, mais relevait vraisemblablement d'une pratique religieuse dévolue à des prêtresses [...]

Si on fait le lien avec les objets magiques égyptiens de la même époque, on peut penser que les figurines trouvées par Evans avaient fonction de "charmes" dans des rites magiques réalisés devant l'autel, et qui, plus spécifiquement, avaient un lien avec des questions concernant en priorité les femmes, parmi lesquelles la fertilité, les menstruations, la conception, et le lait maternel.

Fertilité, menstruation et conception étaient étroitement connectées ; les premières règles initiait la fertilité, qui se confirmait par la conception. La conception était elle-même signifiée par l'arrêt des règles. Les menstrues étaient donc la clé, et par conséquent, grande importance et pouvoir étaient accordés au sang menstruel.

Du fait que les femmes ne pouvaient concevoir qu'après les premières règles et que les menstrues s'arrêtaient avec la grossesse, on arrivait rapidement à la conclusion que le sang menstruel était lié à la création de la vie. On le reliait également avec la production de lait maternel : en effet, si une mère nourrit son enfant au sein, les règles pourront ne pas réapparaître avant six mois.

Cependant, comme Hippocrate l'observait, les règles provoquaient un certain inconfort et des douleurs chez la majorité des femmes : tension émotionnelle, douleurs dans la zone pelvienne et dans les seins, rétention d'eau, etc. De plus, l'affaire pouvait se compliquer si les règles n'avaient pas lieu, puisque le sang menstruel, au lieu d'être évacué par le vagin, pouvait s'accumuler dans le corps féminin, touché alors par toute une variété de maladies [...]
Ces symptômes physiques et émotionnels, qu'on nomme aujourd'hui syndrôme prémenstruel (terme utilisé pour la première fois par la physicienne Katharina Dalton dans les années 50), étaient soulagés dès lors que les règles se déclenchaient.

En plus de ce syndrôme, les femmes souffraient également de règles particulièrement hémorragiques, ou encore irrégulières.

En Egypte, des sorts étaient prononcés pour apaiser les dysfonctionnements liés aux règles ; deux d'entre eux demandaient l'insertion d'un tissu noué (un "noeud d'Isis" ?) dans le vagin, tandis qu'un autre recommandait à la femme qui souffrait de règles irrégulières de réciter certaines formules magiques et de consommer un remède à base d'herbes.

Que la figurine de la "Déesse aux Serpents" minoenne puisse être connectée aux menstruations est tout d'abord suggéré par sa couleur. Telle que nous pouvons l'admirer actuellement, le coloris dominant de la jupe et du corsage est un jaune doré assez sombre.

Elizabeth Barber a souligné que le jaune étaient une couleur féminine dans les temps anciens (Women's Work: The First 20,000 Years: Women, Cloth, and Society in Early Times, New York and London: W. W. Norton, 1994 ). La teinture jaune était obtenue à partir de safran (les stigmates séchés du crocus sativus), une plante qu'on voit être récoltée par des femmes sur une fresque minoenne découverte en 1973, fresque elle-même décorant un bassin lustral dans une salle cultuelle, dans laquelle on pense que les jeunes filles étaient initiées à certains mystères de la menstruation et de la naissance, et trouvée dans le bâtiment nommé Xeste 3 à Akrotiri, sur l'île de Thera.

Le safran était utilisé par les femmes pour soulager leurs douleurs menstruelles. La récolte du safran fait également l'objet d'une fresque découverte par Evans à Knossos. Comme noté plus haut (cf. article complet, NDT), des fleurs de safran décorent également une des ceintures de faïence découverte avec les figurines, et constituent le motif décoratif principal des robes votives en faïence, qu'on voit, dans la photo prise par Evans  lors de sa reconstitution de l'autel, pendre du mur derrière les figurines.

Dans sa description des robes et des ceintures, Evans commente, sans la moindre explication, que les articles votifs ont une analogie avec les nœuds sacrés . De nombreux exemples de nœuds sacrés - un nœud doté d'une boucle de tissu au sommet et parfois frangé en bas – nous sont parvenus, en ivoire, faïence, peintes ou gravées. Evans les pensait liés à la Déesse Mère. Un exemple signifiant pourrait être celui porté à la nuque par cette femme minoenne connue comme "la Parisienne" :

Comme le note Evans, on peut faire un parallèle avec l'ankh égyptien. Mais un lien d'autant plus intéressant peut être fait avec le symbole tiet, similaire à l'ankh, qui, du fait de son association avec Isis (il représente ses parties génitales), est également appelé "nœud d'Isis" et "sang d'Isis".

Dans la deuxième dénomination, référence pourrait être faite au sang menstruel d'Isis. Avec cette signification, le symbole était fréquemment gravé sur des pierres rouges semi-précieuses, cornaline, jaspe ou porphyre, ou taillé dans du verre ou de la porcelaine rouge, et servait d'amulette pour les femmes, et spécialement pour les femmes enceintes. On a pu suggéré que le nœud d'Isis fonctionnait à l'origine comme une sorte de tampon, inséré dans le vagin de la Déesse lorsqu'elle était enceinte d'Horus, afin de protéger l'enfant que Seth menaçait de détruire. Dans cette perspective, le nœud d'Isis protégeait des fausses couches.

Un des hiéroglyphes utilisés pour écrire le mot "sa", signifiant "protéger", est une corde en forme de boucle faite de fil ou de cuir. Ainsi, la corde dont il fut question plus haut (cf. l'article complet, NDT), formant un nœud entre les seins de la "Déesse aux Serpents" comme de la figurine votive, pourrait former un nœud magique, ou "sa", identifié comme un symbole de la vulve.

"Sa" était également le nom donné au "sang d'Isis". Sur certaines statues d'Isis, ou de femmes vêtues comme Isis, le nœud d'Isis est porté dans la même position que sur la "Déesse aux Serpents".

Un autre noeud magique peut être vu dans la ceinture ou le corsage.[...] La figurine minoenne "porte" un serpent noué sur la région de son utérus, peut-être pour protéger la femme de douleurs prémenstruelles.

Bien qu'il soit difficile d'établir un lien formel entre serpents et menstruations dans la Crète Minoenne, l'anthropologie contemporaine nous offre un exemple intéressant avec le rituel du Serpent Arc-en-Ciel dans la culture Aborigène d'Australie. Dans ce rituel, le temps menstruel est conceptualisé comme un arc-en-ciel, ou comme un serpent.

Certaines cultures considèrent que le déclenchement des règles est causé par la copulation avec un serpent surnaturel, qui rend la femme fertile et l'aide à concevoir des enfants.

Depuis les temps les plus anciens, le sang menstruel a été associé avec la création de la vie. Techniquement, les menstruations sont l'évacuation du corps de la femme de tissus en désintégration qui recouvraient l'utérus. Dans un sens, c'est une phase de transformation, de renouvellement, et lorsqu'elle est complète, après à peu près cinq jours, la femme et ses fonctions reproductives sont régénérées. Les serpents passent par le même type de transformation périodique, quittant leur ancienne peau, renaissant à leur tour, d'une certaine manière.

Ce renouvellement constant fait du serpent un animal sans âge pour de nombreuses cultures. La lune, intimement liée au cycle menstruel de la femme [...], est également associée avec le renouveau, et par conséquent avec le serpent.

Si la "Déesse aux Serpents" est bel et bien une divinité dévouée aux problèmes féminins, on peut alors suggérer que sa poitrine découverte pourrait avoir un lien avec le lait maternel. Un bon apport de ce dernier était crucial pour la survie d'un nouveau-né.

Dans l'Italie Étrusque, on a retrouvé de nombreux ex-votos représentant des seins féminins. En Égypte, des sorts assuraient la persistance du flux de lait, en comparant les seins de la mère à la poitrine d'Isis, ou aux mamelles d'Hathor, la vache divine.

On remarquera la couleur des seins de la "Déesse aux Serpents", d'un blanc parfaitement laiteux.

Une statuette de marbre, dont on ignore à ce jour l'authenticité, aurait été trouvée dans la zone portuaire de Knossos ; elle représente une femme, habillée de manière remarquablement similaire à la "Déesse aux Serpents", tenant ses seins à pleines mains ; aucun serpent n'est présent cette fois-ci, mais le geste, ainsi que l'aspect maternel de la figurine, pourrait indiquer un lien avec la lactation.

L'attention est à nouveau portée sur les seins, soulignés par de petites perles d'or, d'une figurine d'ivoire restaurée :

Dans chaque main, la figurine tient un serpent d'or : des cobras d'Egypte, dont les corps sont enroulés autour des avant-bras. La statuette porte également une ceinture en or, munie d'un fermoir remontant verticalement [...]. De manière évidente, des bandes dorées marquaient à l'origine le contour de son corsage, mettant en valeur sa poitrine [...]."

11 décembre 2010

A la rencontre d'Inanna

En grande partie traduite et inspirée d'une méditation de Lisa Hunt dans "Celestial Goddesses". Testée et approuvée en compagnie de mes copines-sorcières ! Matériel à prévoir pour des conditions optimales : lapis-lazuli et/ou améthyste, encens de cèdre ou de myrrhe, musique adéquate (l'idéal consistant, selon moi, en cet album .)

Source : Inanna, par Katlyn Breene

C'est la nuit. Une belle nuit d'été, au ciel bleu marine, ponctué d'un nombre incalculable d'étoiles, plus scintillantes les unes que les autres ; un ciel semblable au lapis-lazuli. Parmi toutes ses étoiles, l'une d'entre elles attire votre attention. C'est l'étoile du Berger, Vénus. Marchez vers elle, en toute confiance, malgré l'obscurité. La nuit est douce et silencieuse, et vous n'avez rien à craindre.

Vous arrivez au bout de votre promenade, devant une grotte. Une belle femme vous attend à l'entrée, et vous fait signe d'approcher... C'est la déesse Inanna qui est venue vous accueillir. Elle vous sourit, d'un sourire doux et enveloppant, puis elle s'engouffre dans l'obscurité, vous faisant signe de la suivre dans les entrailles de la terre.

Le couloir de la grotte est sombre, étroit, humide. Prenez le temps d'en explorer la texture, l'odeur, les bruits... Vous êtes vêtue de multiples couches de vêtements, qui vous engoncent, vous tiennent chaud mais vous gênent. Avancez encore un peu, et franchissez un seuil, particulièrement étroit ; en respirant profondément, laissez derrière vous les pensées qui vous contrarient, qui pèsent lourd sur votre esprit, qui vous empêchent d'y voir clair ; expirez, et chassez-les avec tout l'air que vous expulsez. Vous vous sentez mieux ; vous avez chaud, et décidez d'enlever une couche de vos vêtements.

Le couloir suivant est encore un peu étroit, mais vous vous sentez plus légère. Poursuivez votre marche, jusqu'au prochain seuil. A nouveau, inspirez profondément, et visualisez ce dont vous voulez vous débarrasser, en particulier les émotions négatives qui étouffe votre âme, vos ressentis, votre capacité d'amour... et expirez en éloignant de vous ces mauvaises énergies. Retirez en même temps une nouvelle couche de vos habits. Vous êtes bien plus libre, bien plus légère...

Avancez encore, dans ce couloir sombre. Vous allez bientôt y abandonner ce qui parasite votre énergie, votre feu intérieur, ce qui vous empêche d'agir et de vous lancer dans de nouveaux projets. Vous voici parvenue à un nouveau seuil, inspirez et retirez un de vos vêtements, en expirant profondément. Vous êtes revivifiée, pleine d'entrain pour poursuivre votre route ...

Au seuil suivant, débarrassez-vous des questions matérielles qui vous empoisonnent ... Laissez derrière vous ce qui vous rend méfiante vis-à-vis de l'avenir, ce qui vous empêche de vous projeter, les doutes concernant votre situation financière ou professionnelle ; et ce, en même temps que vous vous dépouillez d'un vêtement supplémentaire. Avancez toujours dans l'obscurité.

A la prochaine étape, c'est-à-dire au prochain seuil que vous franchissez, inspirez profondément, et en expirant, détachez-vous de l'image négative que vous pouvez avoir de votre corps, de votre personne dans sa globalité ; refusez ce regard négatif qui vous empêche de vous sentir épanouie sur le plan physique, et retirez un de vos vêtements restants ...

Enfin, après une dernière avancée, passez encore un seuil ; et déposez-y, sans regret, sans remord, tout ce qui vous empêche d'évoluer spirituellement ; retirez alors la dernière couche de vêtement de votre corps.

Vous venez de franchir six portes, et vous voici parvenue, entièrement nue, dans une vaste caverne. Observez-la : est-elle aménagée ? Décorée ? Quelles odeurs, quels bruits y décelez-vous ?

Inanna vous y attend, royale, lumineuse. Elle qui vous a guidé à travers les couloirs de la grotte va bientôt vous conduire à l'air libre à nouveau, mais avant cela, peut-être a-t-elle un message pour vous. Approchez-vous d'elle, prenez-lui la main si vous le souhaitez... Et écoutez-la. Parlez-lui, si vous en ressentez l'envie.

Ensemble, vous allez franchir une dernière porte, située au fond de la caverne. Allez-y, remontez vers la lumière ; dehors, il fait jour ; écoutez le chant des oiseaux, le bruit de l'eau ; sentez l'odeur des fleurs, de la nature vivante ; tout ceci est à l'image de votre esprit, de votre coeur, de votre âme, régénérés, nettoyés de toute souffrance ou doute qui pouvaient vous empêcher d'avancer en confiance vers l'avenir.

Inspirez, puis expirez doucement... Lorsque vous vous sentirez prête, comptez jusqu'à cinq, et ouvrez les yeux.

10 novembre 2010

Stimulation de Vishuddha Chakra - Quelques recettes et suggestions

Pour commencer, une recette d'encens de Sorita d'Este, imparable pour éclaircir l'esprit et la parole !

- 10 g d'encens de base (oliban)
- 1 g d'anis séché en grains
- 2 g de romarin
- 3 gouttes d'eucalyptus

Les pierres indiquées sont le lapis-lazuli, la sodalite, la turquoise... Ainsi que la labradorite. D'autres sont bien entendu intéressantes pour le chakra de la gorge, mais celle-ci sont testées par moi au quotidien, dans mon boulot qui réclame des trésors de capacité à communiquer et à gérer sa parole en toute sagesse ... Et largement approuvées !!

Concernant l'usage d'une huile, je recommanderai personnellement l'HE de romarin, diluée dans une huile de base ... En application sur les tempes, sur les poignets, elle m'aide considérablement à y voir plus clair, et de ce fait me permet de communiquer au mieux, sans agressivité, en trouvant les mots justes, et en sachant écouter les autres. 
Dans le cadre de la méditation proposée, elle peut être utile pour focaliser l'esprit sur la circulation du souffle, de l'énergie, et sur l'écoute de la voix intérieure.

{Le romarin est une des plantes "fétiches" ; je ne saurais que trop la recommander aux personnes qui, comme moi, ont tendance à se laisser submerger par leurs émotions - ou celles des autres - et ont du mal à prendre du recul, qui passent de phases d'activités frénétiques et passionnées à des périodes déstabilisantes de doute et d'immobilisme... Ou encore qui ont du mal à fixer leur trop plein d'envies et d'énergie sur des objectifs concrets. C'est une herbe sage et équilibrante, qui fait don de patience et de détermination , éclaircit l'esprit et aide l'âme à respirer...

Fin de la parenthèse !!!}

Et en musique ? A défaut de pouvoir citer l'oeuvre de Stockhausen qui nous a servi de support auditif à la méditation le soir où nous l'avons pratiquée en groupe (Lucy, au secours !!), l'écoute de David Hykes me semble toute indiquée :)

31 octobre 2010

Méditation pour stimuler Vishuddha Chakra


Le chakra vishuddha est situé au creux du cou. Son nom signifie "purification". C'est le centre de l'Esprit, gouverné par l'Ether en tant qu'élément. Il symbolise la manifestation de son Moi sous toutes ses formes : expression de la créativité, des ressentis, communication avec le monde... Il relie les processus conscients et inconscients de notre mental, permettant à l'être que nous sommes réellement de s'exprimer au monde.

Ce centre énergétique nous pousse à aller à la rencontre de notre propre Vérité, à l'honorer, la verbaliser sans fard, et à la faire vivre à travers nos propres valeurs, visions et actes.

"Vishuddha permet de trouver sa voix et ... sa voie. Il nous connecte avec notre moi divin et nous met en accord avec les lois de l'univers."

 Image trouvée sur www.brooklynartproject.com

 Pensez, comme à chaque fois, à vous ancrer avant la méditation.

"Commencez par respirer profondément par le nez, en liant vos inspirations et vos expirations. Prenez doucement conscience de votre corps, en laissant librement circuler votre souffle... Dans vos doigts de la main droite, dans le poignet de votre main droite, dans votre bras droit... Dans votre hanche droite, dans votre cuisse droite, dans votre mollet droit, dans votre cheville droite, dans votre pied droit, dans vos doigts de pied droits...

Sentez cet air qui vous aère, vous nettoie et vous réchauffe, en même temps.

A présent, sentez votre souffle dans les doigts de votre main gauche... (etc.)

Laissez votre souffle remonter doucement le long de votre colonne vertébrale... dans votre bas-ventre... Votre ventre... votre plexus... Votre poitrine... Jusqu'à votre gorge.... Et concentrez désormais votre respiration sur ce point ; avec chaque inspiration, sentez l'énergie grandir, avec force et chaleur, au niveau de la fossette de votre cou. Visualisez-la comme une boule d'un bleu intense, que vous allez encore laisser grandir et s'affirmer pendant quelques minutes.

Votre conscience est pleinement centrée dans cette boule d'énergie bleue. Devenez cette boule d'énergie, laissez-la envahir votre corps et votre environnement, irradiez depuis ce centre d'énergie. Ouvrez-vous aux sentiments qui se révèlent à vous : confiance, affirmation, victoire. Vous êtes sans peur et sans limite, pure et sincère, dépouillée de tout artifice mais emplie de force et de conviction..

Exprimez-vous pleinement, écoutez-vous, et n'ayez pas peur de celle que vous êtes, du chemin que vous suivez, des choix que vous faites, tant que vous êtes profondément en accord avec vous-même. Découvrez votre vérité, votre intégrité et votre potentiel. Prenez le temps de faire connaissance avec vous-même, tout en étant, encore et toujours, pleinement centrée dans votre chakra de la gorge, et emplie, entourée de cette énergie bleue.

Répétez-vous l'affirmation : « je suis libre », et expérimentez la joie et la force qu'elle fait naître en vous. Soyez à l'écoute de votre voix intérieure, laissez-la s'exprimer pleinement. Elle est celle qui relie votre nature profonde au monde.

Nous allons terminer cette méditation en faisant entendre notre voix, en exprimant au monde l'énergie qui nous emplit. Je vous invite, si vous vous sentez prête, à faire vibrer le mantra HAM, trois fois de suite. Continuez à visualiser la sphère d'énergie bleue au niveau de votre gorge.

Prenez une profonde inspiration, et laissez votre respiration reprendre son cours normal. Relâchez l'énergie concentrée dans votre gorge et renvoyez-la en la laissant couler vers le sol. Relaxez-vous. Quand vous vous sentirez prête, comptez jusqu'à cinq, et ouvrez les yeux."

Inspiration, comme souvent, trouvée sur le site One Whole Love .

27 octobre 2010

Noms et épithètes de Perséphone



persephone


Persephone Agaue - la Noble   
Persephone Ameidêtos - l'Inflexible
Persephone Azesia - celle qui est demandée
Persephone Brimo- la Terrifiante
Persephone Daeira - la Savante (qui connaît beaucoup)
Persephone Deoine - fille de Déméter
Persephone Despoina- la Maîtresse
Persephone Eleusinia - l'Eleusinienne
Persephone Epaine - l'Impressionnante 
Persephone Hagne- la Pure
Persephone Herkyna - du sanctuaire de pierre (?)
Persephone Iphthimê - la Puissante
Persephone Kallisphyros- à la belle cheville
Persephone Karpophoros - la Pourvoyeuse de fruits
Persephone Khthonia - de la Terre
Persephone Leptynis- la Destructrice
Persephone Megala Thea - la Grande Déesse
Persephone Melitodes - douce comme le Miel
Persephone Pambasilêa - la Puissante
Persephone Praxidike - la Juste
Persephone Protogone - la Première-née
Persephone Soteira - la Protectrice
Persephone Thesmia - la Législatrice


On peut également croiser Perséphone sous les noms Persephoneia, Persephassa, Phersephassa, Phersephatta, et Pherrephatta.

L'étymologie de son nom, quelqu'en soit la forme, reste trouble : "Pas plus que celui d'aucune des divinités helléniques, le nom de Perséphone ne peut être encore expliqué avec pleine certitude. Les interprétations données par les anciens, quand elles ne sont pas de pure fantaisie, sont au moins très arbitraires. Les mythologues modernes ne sont pas moins partagés dans leurs explications. Il paraît à présent assez généralement admis que le second élément du nom de Perséphone dérive non pas de la racine de phoneuô, mais bien de celle de phainô, et implique l'idée de lumière. Toute la difficulté gît dans le premier élément du nom. Pour Zeyss et Förster, c'est à la racine de perthein qu'il faut le rattacher, et Perséphone serait ainsi la divinité destructrice de la lumière, la déesse des ténèbres infernales. Mais il est douteux que le premier élément composant du nom soit une racine verbale, et d'autre part certains traits du caractère de Perséphone (celui-ci entre autres qu'elle est considérée quelquefois comme une divinité lunaire, aussi bien qu'Artémis) paraissent contredire une telle explication. Sonne, suivi par Bloch et plus récemment par Gruppe, voit dans le premier élément du mot une forme adverbiale. Persephonê serait une épithète analogue par sa composition à l'épithète d'Athéna Gorgophonê, et Persephassa serait une forme exactement constituée comme Têlephassa. Le premier mot, un hypothétique adverbe perse, se rattacherait à la même racine que Perseus, le nom du héros Persée, c'est-à-dire, d'après Sonne, à une racine sanscrite ayant le sens d'«éclat lumineux». Le rapprochement de Persephonê, et de Perseus n'est d'ailleurs pas une idée exclusivement moderne."

Sources :
http://www.goddessaday.com/greek/persephone
http://www.mediterranees.net/mythes/ceres/daremberg1.html

25 octobre 2010

Stimulation de Anahata Chakra - Quelques recettes et suggestions

Pour stimuler le chakra du coeur, prévoyez la composition d'huile suivante :

-10 ml d'huile de base
- 3 gouttes d'HE de sauge sclarée
- 3 gouttes d'HE de marjolaine
- 3 gouttes d'HE de romarin

En guise d'encens, Sorita d'Este suggère le mélange suivant :

- 10 g d'encens de base
- 1 pincée de peau d'orange séchée
- 5 gouttes d'huile de mandarine

Enfin, en guise de minéraux, pensez au quartz rose, à la malachite ou à l'aventurine... Ainsi qu'au jade.

Musicalement, nous avons opté pour la douce voix de Loreena McKennit ... Pour un moment de cocooning et de paix très agréable :)

7 septembre 2010

Oracle de Perséphone - Extrait d'un rituel de la Fellowship of Isis

Ecoutez mes paroles avec votre Oreille Intérieure,
Et voyez avec votre Oeil de Vision.

La graine chute de la plante pour rejoindre les profondeurs,
Afin d'y puiser l'élément qui lui permettra de croître.
Quand le printemps arrive,
La plante émerge de la terre pour s'élever au grand air.
Les arbres majestueux et les fleurs sauvages offrent alors leurs présents colorés et parfumés,
Les oiseaux construisent leurs nids dans les branches,
Abeilles et papillons s'étourdissent parmi les innombrables fleurs.

Quand l'automne arrive, qu'advient-il de ces plantes ?
Leurs graines rejoignent la sombre terre, ainsi que je le fis ;
Et elles renaîtront de cette terre, comme moi.

Mais leur essence, ce qu'elles sont réellement, vit dans l'Éternelle Beauté
Aux côtés de Déméter et des déités.
Ainsi que je vis, à présent et pour toujours.

Source
Traduction et adaptation personnelles

2 septembre 2010

Une approche intuitive de Perséphone, par Aimee Bova


"Perséphone est une déesse dont l'histoire, en tant que fille de Déméter et épouse d'Hadès, a été maintes fois contée ; mais sa personnalité a été rarement abordée en tant que telle, en dehors de ses relations avec ces deux divinités.

Il existe de nombreuses variantes des mythes entourant Perséphone. Mais le thème de son enlèvement, depuis la surface florissante de la terre vers le sombre domaine d'Hadès, est un motif récurrent. 
Alors que Perséphone était en train de cueillir des fleurs sauvages, elle aurait repéré une espèce rare de narcisse, implanté à une distance importante de là où elle se trouvait. Désireuse d'en faire la cueillette, elle s'avança seule dans des champs inconnus. C'est alors qu'Hadès, Seigneur du Monde Souterrain, saisit l'opportunité de s'emparer de la jeune fille pour l'emporter avec lui dans les profondeurs. Certains récits disent que c'est la cueillette des narcisses qui provoqua l'ouverture des portes séparant les deux mondes. Quoiqu'il en soit, Hadès la proclama sa fiancée, et fit d'elle la Reine du Monde Souterrain, parfois appelée Déesse de la Mort ou Déesse du Sommeil.

C'est donc prétendument sa relation avec Hadès qui lui permit d'acquérir ce statut et ces attributs.

Pendant ce temps, Déméter, Déesse des Récoltes qui assurait la prospérité et l'abondance sur la terre, apprit  la disparition de sa fille, grâce à une nymphe témoin de l'enlèvement par Hadès. Désespérée, Déméter fit appel à Zeus, frère d'Hadès, afin qu'il fasse libérer Perséphone. 
J'ai lu des comptes-rendus incroyables de cette histoire, où Zeus est présenté comme l'époux de Déméter, ou comme le frère de Déméter. Je ne peux pas affirmer quelle est la bonne version, ou si toutes se valent. Toujours est il que Zeus ne put intervenir directement en son nom, mais proposa de trouver un compromis.

Ce compromis était que si Perséphone n'avait consommer aucune boisson ou nourriture le temps de son séjour aux Enfers, elle pouvait quitter le monde souterrain.  Le cas inverse, elle se devrait d'y rester. Et ça, Hadès le savait, et décida d'en tirer profit.

La version la plus populaire du mythe relate que Perséphone consomma 6 grains de grenade pendant son séjour au royaume d'Hadès ; et en raison de cela, elle du rester 6 mois par an aux côtés de ce dernier, passant les 6 autres mois à la surface de la terre. Ce partage du temps fut conséquent à la décision de Déméter de rendre la terre infertile tant que sa fille ne lui serait pas rendue. Il fallut trouver un compromis pour que Perséphone partage son temps entre les deux mondes, entre sa mère et son époux.

Le symbolisme ici est évident : l'histoire représente et apporte une explication au changement des saisons. Pendant l'automne et l'hiver, Perséphone reste sous terre ; pendant le printemps et l'été, elle réapparaît à la surface. Perséphone a souvent été désignée comme "la Déesse du Printemps", et certains disent qu'Avril, le  mois qui marque le début du printemps, est le mois de son retour. Même si j'honore cette version traditionnelle, que je trouve d'une grande richesse, je pense qu'il y a encore d'autres significations à ce mythe.

Je pense que Perséphone est plus que jamais vivante, et pleine de vie. Peut-être pas en tant que personne physique présente sur cette terre, mais malgré tout pleinement vivante, et pleine de pouvoir, dans son individualité. Je pense qu'à être systématiquement reléguée au rôle de victime abusée par Hadès, devenue ainsi involontairement la Reine du Monde Souterrain, elle a été mal perçue et sous-estimée. Il est sûr que beaucoup insisteront : "oui, elle a été une victime innocente d'Hadès, seul ce qui était le plus pur pouvait attirer à ce point ce Dieu". Mais vraiment, je ne crois pas. Elle était réfléchie, connectée à la terre, emplie de savoirs. C'est son savoir mystérieux, qui, je pense, l'a rendu si attirante pour Hadès, non son innocence, non son ignorance. Je suis persuadée que si j'étais le Roi des Enfers, et bien je désirerais une compagne pleine de force, capable de gérer les deux mondes, celui des vivants comme celui des morts. Et cette personne serait certainement d'un caractère exceptionnel.

Pour une raison demeurée mystérieuse, Perséphone m'a toujours semblé familière, vraiment réelle, et ce malgré mon désintérêt pour la mythologie en général. J'ai commencé à me demander si elle avait vraiment été enlevée, si Homère et tous les autres auteurs de l'époque n'avaient pas altéré le mythe, afin de se conformer à la structure patriarcale de la société antique. Pour une société dominée par les hommes, cela semble tellement plus crédible que dans le "monde des Dieux", les mâles dominent également ! De manière subtile, ce mythe perpétue à sa manière la conscience patriarcale d'alors.

Je crois que les mythes des Grecs et des Romains remontent bien plus loin que l'Antiquité. De la même manière que les textes qui se trouvent dans la Bible, ces histoires ont été dites et redites, et transformées au gré des pouvoirs en place et des mentalités dominantes. Encore aujourd'hui, quiconque voyagera vers l'Italie ou la Grèce constatera la persistance de cultures particulièrement patriarcales. Les femmes n'y ont qu'un rôle secondaire, dont l'importance n'est déterminée que par leurs relations aux hommes.

J'ai médité sur cette réflexion, et je suis parvenue à la conclusion que mes hypothèses pourraient bien être valides. Mon intuition me souffle que la légende liée à Perséphone est un parfait exemple, en ce qui concerne l'influence que peut avoir une société, une culture, des points de vue philosophiques sur l'interprétation d'un mythe. Dans l'histoire, les écoles de pensée les plus réputées ont toujours été masculines. L'énergie masculine a toujours été plus valorisée que l'énergie féminine. Je ne suis pas particulièrement féministe, encore moins en guerre contre les hommes. Je ne fait que souligner que, peut-être, les mythes qui sont parvenus jusqu'à nous ont pu être influencés dans leur transmission et leur interprétation par un point de vue orienté.

De mon point de vue, Perséphone était une femme d'une grande sagesse, détenant un savoir secret. Je crois que son savoir lui vient des esprits de la nature. Esprits végétaux, esprits animaux, élémentaux : tous les esprits. Je ne crois pas que Perséphone a été enlevée par Hadès. Je pense qu'elle avait déjà conscience de l'existence d'un Dieu des Enfers, qu'elle l'avait déjà rencontrée en tant qu'énergie présente dans tous les cycles de changement dont toute créature fait l'expérience. Même si le monde était perpétuellement verdoyant avant le désespoir de Déméter (le catalyseur des changements saisonniers), aucune fleur ne pouvait fleurir éternellement. Il y a toujours eu un processus de transformation inhérent à la nature. Des créatures naissaient, grandissaient, et se renouvelaient. Je suis également persuadée qu'Hadès, comme Perséphone, existait bel et bien, et existe toujours. D'après moi, Hadès est la force régénérative qui gouverne le renouvellement du processus. La période de repos et de sommeil que toute vie doit traverser, à un moment ou à un autre. On parlera de mort, mais il s'agira plutôt de processus de transformation.

Pour moi, Perséphone représente la vie et la création. C'est pourquoi elle ne pourrait exister sans Hadès, et Hadès ne pourrait exister sans elle. Chacun d'entre eux occupe une part égale d'un grand tout. Le paradoxe réside dans le fait qu'ils sont, chacun, à eux seuls, "entiers", mais ne semblent s'exprimer pleinement que dans le contraste avec l'autre. Les deux sont une facette de l'existence, existence constamment changeante et en mouvement. Perséphone ne pouvait pleinement embrasser la Vie sans embrasser la Mort, sous le visage d'Hadès ; et vice-versa. Sous cet angle, je crois que Perséphone a suivi Hadès en pleine conscience, et a ainsi acquis le statut de celle qui connaît Tout, c'est-à-dire tous les ressorts de l'existence. A son tour, Hadès a reçu la promesse de la Vie immanente ; leur relation sert à unifier leurs deux mondes. Ni l'un ni l'autre ne domine : il n'y a qu'une vie, qu'un monde, qu'une existence.

D'un point de vue métaphysique, je crois que Perséphone représente le Subconscient. Ce qui se dissimule dans l'inconscient collectif de l'humanité, attendant le bon moment pour apparaître. Elle est celle qui connaît le livre de la Vie (Akasha), et c'est cette connaissance qui donne son sens au titre de "Reine du Monde Souterrain". C'est sa profonde connaissance d'elle-même, dans sa plus pure globalité, aussi bien dans ses aspects sombres que lumineux, qui lui donne son don de visionnaire. Lorsqu'on acquiert cette conscience de sa propre unicité, toutes séparations cessent d'exister. Il est alors possible de voir les liens tissés entre toutes choses, et de prédire leur devenir.

A nouveau, dans une perspective mystique, Perséphone a du prendre conscience de la vérité de la Nature : Nature de la Vie, Nature de la Mort. A un niveau individuel, n'y-a-t-il pas potentiellement une Perséphone en chacun de nous ? Un être avançant sur la frontière entre les mondes, conscient de toutes les dimensions, mais sans appartenir à aucune d'elles - jouant pleinement son rôle dans la pièce de théâtre cosmique. Personnellement, je pense qu'en prenant conscience de nos propres profondeurs cachées, de l'activité incessante de notre subconscient, de nos propres causes, effets et événements récurrents, nous pouvons nous aussi trouver les graines de notre future. Les mêmes graines que celles absorbées par Perséphone, et qui déterminèrent son destin de Reine. En ce sens,  tout le monde possède des graines similaires. Des impressions latentes qui, dans des circonstances adéquates, referont surface. En prenant conscience de tout cela, nous pouvons, tels Perséphone, réaliser que les deux mondes, que tous les mondes, sont unis en un seul : le monde de l'existence, de l'esprit et de l'énergie. (et saisir l'opportunité de réaliser notre destin dans ce monde).

Je perçois également Perséphone comme une figure cosmologique représentant l'évolution de la conscience. La cosmologie de base sépare l'existence en trois : Vie, Mort, Après-Vie. En termes chrétiens, cela équivaut à Terre, Enfer, Paradis. En Inde, il s'agira de Brahma (création), Shiva (destruction), Vishnu (préservation). En fait, la cosmologie de base ne fait que représenter très grossièrement la nature cyclique de l'existence . Dans ce contexte, je vois Perséphone comme étant initialement l'esprit de la Vie, de la Création, de la Terre ; symboliquement, elle correspond, dans cet état initial, à l'état conscient. Ensuite, à travers sa descente, elle devient familière de l'aspect l'existence appelé Monde Souterrain, Enfer, Dissolution, symbolisant l'éveil du subconscient, la découverte des rouages de sa propre existence, de l'Akasha. Son accession au trône de Reine des Enfers, et sa capacité à évoluer de manière parfaitement fluide entre les mondes, me suggèrent  qu'elle a franchit une étape toute particulière dans son développement. Elle a appris à connaître sa part secrète, son âme, et a maîtrisé la Mort. Elle devient maîtresse des deux mondes, travaillant dans le respect de l'ordre cosmique qui régule l'existence et les saisons. Elle n'est plus l'inconsciente, mais la consciente, la subconsciente, et, pourrait-on dire, la "super-consciente", un être transcendant, grâce à l'évolution qu'elle a expérimenté à travers son existence sur la terre, sa descente dans les profondeurs, et son retour en tant que Reine."

Source : http://www.realmagick.com/articles/38/2238.html
Article par Aimee Bova
Traduction personnelle

17 août 2010

Stimulation du Manipura Chakra - Quelques recettes et suggestions


Quelle méditation réussie... Un pur moment de bonheur, malgré le mauvais temps et la grise mine que nous affichions en arrivant... à la fin, nous étions euphoriques, totalement rechargées !J 'avais l'impression d'avoir un soleil dans le ventre, c'était tellement agréable ...

La fabuleuse petite huile que voici (à nouveau puisée chez Sorita d'Este) a contribué à ce bien-être, et toutes nous avons prévu de nous en préparer une petite fiole, afin de nous réconforter cet hiver ...

- 10 ml d'huile de base (amande douce, olive...)
- 3 gouttes d'HE de gingembre
- 3 gouttes d'HE de poivre noir
- 3 gouttes d'HE de cannelle
Je pense qu'une prochaine fois j'essaierai de rajouter un peu d'orange douce, qui accentuera le côté ensoleillé de la préparation.
Pas d'encens préparé spécialement pour l'occasion, mais je retranscris malgré tout la recette de Sorita d'Este :

- 10 g de résine d'oliban
- 2 g de basilic séché
- 1 bâton de cannelle finement écrasé
- 4 gouttes d'HE de pin
En revanche, nous avons utilisé des pierres de soleil et de la citrine au cours de la méditation, et je ne pourrai que vous conseiller de faire de même :)

Et comme musique ? Eh bien, nous sommes restées fidèles à Arbre Noir, qui nous a à nouveau enchantées grâce à son album Maduraï ...

Ce cycle de rééquilibrage est vraiment bénéfique, je m'en rends compte au fil du temps qui passe ... J'ai déjà hâte d'être au prochain rendez-vous !


16 août 2010

Méditation de groupe pour stimuler le Manipura Chakra

Dans le cadre de notre cycle de rééquilibrage des chakras, nous voici déjà au troisième chakra, dit du plexus solaire. Le Chakra Manipura est gouverné par le Feu. Si l'on s'en tient à sa localisation dans notre corps, c'est le Feu de la digestion ; mais c'est aussi, et surtout, le Feu de la Volonté et de la Joie. Les deux premiers chakras, associés à la Terre et à l'Eau, sont ancrés dans un mouvement descendant peu dynamique, presque inerte, replié sur lui-même, nécessaire pour atteindre l'équilibre intérieur sur les plans physique et émotionnel.

Lors de méditations précédentes, nous nous sommes affirmées dans cette ancrage, et à présent, nous entrons dans l'action : le processus de combustion lié au Feu transforme l'inertie initiale en pouvoir et en énergie personnels. Manipura est le chakra de l'expansion, de l'affirmation de la personnalité, de l'ouverture pleine de confiance aux autres et au monde. A travers lui, nous entrons en contact avec le Moi transcendant.

Cette méditation est partiellement inspirée d'une méditation trouvée sur le site One Whole Love, et traduite par mes soins.


Commencer, comme les fois précédentes, par un temps de respiration de groupe et par un moment d'ancrage.

"Vous êtes désormais bien ancrées, nous allons pouvoir commencer notre méditation.

Commencez par respirer profondément, par le nez. Liez inspiration et expiration dans un même mouvement de flux et de reflux, et relaxez-vous. Prenez le temps de prendre conscience de chaque partie de votre corps, pendant plusieurs minutes.

A présent, concentrez-vous sur votre chakra du plexus, situé quelques centimètres au-dessus du nombril. Continuez de respirer profondément. A chaque inhalation, sentez l'énergie grandir dans votre chakra. Elle se manifeste par une agréable chaleur. L'énergie devient de plus en plus intense ; visualisez-la comme une sphère de lumière jaune éblouissante. Prenez le temps d'apprécier sa luminosité. Concentrez-vous au maximum sur cette source d'énergie et, petit à petit, sentez-la irradier ; la sphère vous remplit de chaleur et de lumière, l'énergie circule dans les moindres parcelles de votre organisme. Devenez la sphère, tout en gardant votre attention centrée sur votre plexus. L'énergie est si intense qu'elle transcende votre enveloppe charnelle pour pénétrer votre environnement, et irradier tout autour de vous.

De vous émane un flot d'énergie et de chaleur si intense que vous allez commencer à  vous sentir fondre. Vous devenez fluide, perméable ; c'est une sensation agréable, et l'énergie circule librement en vous, et entre vous et tout ce qui vous entoure. Vous êtes pleinement ancrée en vous-même, et pleinement ouverte au monde. Soyez en confiance et appréciez ce moment d'osmose.

Nous allons tout doucement quitter cet état méditatif. Prenez une profonde inspiration, et en expirant, laisser couler l'énergie dans le sol. Recommencez plusieurs fois si vous en ressentez le besoin. Refermez votre chakra, en relâchant la sphère lumineuse. Reprenez une respiration normale, et relaxez-vous. Comptez jusqu'à cinq, et ouvrez les yeux. Vous vous sentez parfaitement éveillée, et tout simplement, bien."


26 juillet 2010

Stimulation du Svadhisthana Chakra - Quelques recettes et suggestions

Impossible de ne pas partager les fabuleuses recettes que j'ai trouvé pour stimuler le chakra sacral, particulièrement agréables et sensuelles en ces beaux jours d'été... ;)

Recette d'encens (Sorita d'Este) :
- 10 g de résine de benjoin
- 2 g de baies de genièvre
- 6 gouttes d'HE de bois de santal
- 3 gouttes d'HE d'ylang-ylang

A vos mortiers !

Recette d'huile (adaptation personnelle d'une recette trouvée dans cet ouvrage) : 
- 10 ml d'huile de base (amande douce, olive...)
- 6 gouttes d'HE d'ylang-ylang
- 6 gouttes d'HE de bois de santal
- 3 goutte d'HE de petit grain
- 3 gouttes d'HE de bergamote

Petit conseil complémentaire pour utiliser cette huile "orange" : se masser lentement le ventre dans le sens horaire en mouvements circulaires de plus en plus large à partir du nombril.

Quant à l'accompagnement musical de la méditation...
Cette méditation a été menée sans musique, en plein air... Mais Voice of Eye me semble tout à fait indiqué pour l'accompagner :) J'essaierais d'ailleurs de présenter ce projet un peu plus longuement dans un prochain article.

Méditation de groupe pour stimuler le Svadhisthana Chakra

De retour de vacances, je reprends en main ce lieu quelque peu laissé à l'abandon :) Voici donc la deuxième méditation élaborée dans le cadre de notre cycle de rééquilibrage des chakras, inspirée par diverses sources trouvées sur le net et par (une fois de plus) Starhawk et Sorita D'Este, et testée - avec des effets plutôt surprenants pour certaines d'entre nous - il y a quelques semaines ...


Image : Yoga Cards par Joseph et Lilian Le Page

Commencer, comme la fois précédente, par un temps de respiration de groupe et par un moment d'ancrage.

"A présent que vous êtes bien ancrées, nous allons pouvoir commencer notre méditation. Je vous invite à lâcher prise, et à vivre pleinement l'instant.

Vous êtes face à l'océan... Ouvrez votre oeil intérieur, et contemplez le magnifique paysage qui s'offre à vous, tout autour de vous.... N'hésitez pas à vous mouvoir, à découvrir ce lieu. Vous sentez le sable, agréablement chaud, sous vos pieds, l'air marin sur votre visage et votre corps, le goût du sel sur vos lèvres... Le bruit des vagues vous berce et vous attire, tel le chant des sirènes... Prenez le temps de savourer cette vision, ces sensations, ouvrez-vous au plaisir qu'elles vous procurent.

Approchez-vous de l'eau, et entrez-y. La température est douce et agréable. Vous avancez, et vous y enfoncez avec plaisir. Bientôt, vous n'avez plus pied... Mais ne nagez pas, laissez-vous simplement emporter. Ne craignez pas de mettre la tête sous l'eau... car votre âme peut respirer. Savourez pleinement votre baignade. Sentez le bienfait de l'eau sur votre corps, son massage, la caresse de ses courants, la légèreté et la liberté qu'elle vous offre... Prenez conscience de la fluidité de votre propre organisme, de l'eau qui constitue 80% de votre corps ... Vous ne faites plus qu'une avec l'océan. Chacun de ses flux et de ses reflux est le vôtre. Savourez ce moment d'harmonie avec l'élément liquide, avec tout ce qui vous entoure... Et avec vous-même.

C'est le moment de laisser partir vos peurs les plus profondes, les émotions qui vous emprisonnent ; laissez les couler au fond de l'eau, rejoindre les fonds marins les plus inaccessibles et mystérieux. Vous vous sentez de plus en plus légère, car vous êtes là pour vous débarrasser de ce qui vous pèse... pour tourner une page sur ce qui vous a fait souffrir dans le passé. Ne vivez plus que l'instant présent et laissez l'océan nettoyer votre corps, votre esprit, votre âme.

Quand vous serez prêtes... Remontez vers la surface... Doucement... Et retournez vers le rivage. Sortez de l'eau. Prenez votre temps... L'air frais vous fait du bien... Vous vous sentez régénérée par votre baignade. Asseyez-vous sur le sable, face à l'étendue d'eau.

Vous êtes bien. Vous sentez l'énergie qui circule en vous, libérée par votre immersion... Elle est plus fluide et plus dynamisante que jamais... Fermez les yeux et laissez vous envahir pleinement par une lumière orange. Respirez profondément, et sentez votre chakra sacré, centre du plaisir et de la passion, se renforcer en profondeur.

(Pour terminer ici:) « A présent nous allons revenir à nous, retrouver le cadre familier du parc, tout en douceur. Prenez une profonde inspiration et aspirez le pouvoir en vous. Comme si vous l’aspiriez à l’aide d'une paille, sentez-le couler le long de votre colonne vertébrale et retourner à la terre. Refermez votre chakra sacré, désormais régénéré, tel une fleur.

Détendez-vous, et ouvrez les yeux lorsque vous sentirez que le moment est venu."

12 juin 2010

Stimulation du Mulhadara Chakra - Quelques recettes et suggestions

Pour accompagner la méditation proposée dans le billet précédent...

Recette d'encens :
- 10 g de résine d'oliban ou de myrrhe (nous avons opté pour l'oliban)
- une pincée de bois de cèdre (ou 5 gouttes d'HE de cèdre)
- une pincée de patchouli (ou 3 gouttes d'HE de patchouli)
- 3 gouttes d'HE de pin (ou 3 gouttes d'HE de vetiver)
- En option : 1 goutte d'HE de menthe

Recette d'huile :
- 10 ml d'huile de base (amande douce, olive...)
- 6 gouttes d'HE de pin
- 3 gouttes d'HE de menthe
- 1 goutte d'HE de myrrhe (ou laisser infuser de la résine de myrrhe pendant quelques jours)

Accompagnement musical de la méditation :
Nous avons opté pour quelques morceaux tirés de Beyond , un album du projet allemand Arbre Noir. N'hésitez pas à prendre le temps de découvrir cet artiste confidentiel mais ô combien talentueux !

Méditation de groupe pour stimuler le Muladhara Chakra

Avec quelques amies, nous avons entamé avec succès un cycle de rééquilibrage des centres énergétiques du corps. Voici la méditation que j'ai mené lors de notre dernière réunion, et qui vise à stimuler le muladhara chakra (chakra de base). Le texte est largement inspiré de certains exercices de Starhawk (traduits en français par des membres de la LWE et qu'on peut trouver dans The Spiral Dance)  ainsi que d'une suggestion de méditation de l'Avalonia 's Book of Chakras, de Sorita D'este et David Rankine.

Cette méditation est bien entendu aisément adaptable pour une pratique solitaire. 


« Et maintenant, fermez les yeux, respirons ensemble. Inspirez… (Lentement), expirez… inspirez… expirez… inspirez… expirez…vous vous détendez avec chaque respiration. Vous devenez fort…avec chaque respiration… vous vous renouvelez…avec chaque respiration…vos soucis s’envolent…avec chaque respiration…vous êtes revitalisé…nous respirons ensemble… inspirez… expirez… inspirez… expirez…

Et sentez nos respirations se rejoindre au centre du cercle… nous respirons en choeur, d’une seule et même respiration… inspirez… expirez… comme un seul et même organisme vivant… à chaque inspiration c’est le cercle qui respire… A chaque respiration…Devenons le cercle… A chaque respiration… Devenons une…

Maintenant imaginez que votre colonne vertébrale est le tronc d’un arbre… De sa base partent des racines qui plongent dans la terre… jusqu’en son centre… (pause.) Prenez le temps de sentir le voyage que font vos racines... Sentez l'humidité tiède et nourricière de la terre, comme si vous y enfonciez les doigts... Plongez profondément dans l'obscurité... Ecoutez, ressentez les vibrations sourdes qui circulent dans le sol... (pause) A présent, à l'aide de vos racines profondément enfoncées, puisez de l’énergie de la terre, avec chaque respiration… sentez l’énergie monter en vous comme la sève dans le tronc de l’arbre… Laissez l'énergie circuler en vous, ouvrez-vous, offrez-vous au pouvoir régénérateur de la Terre.

Concentrez-vous à présent sur votre chakra de base. L'énergie y circule, le nourrit et le renforce. Visualisez votre chakra, tel une sphère qui se déploie, d'un beau rouge incandescent, pur, énergisant et doux à la fois. Senter les énergies de la Terre, de Gaïa, vous nourrir de ses puissantes énergies, vous apportant stabilité, confiance, force, ancrage.

Sentez l’énergie monter le long de votre colonne… avec chaque respiration, sentez-vous encore plus vivante, encore plus ancrée, ne faisant plus qu'une avec ce qui vous entoure…

Du haut de votre crâne sortent des branches qui ploient vers le sol telles celles d’un saule pleureur… sentez la puissance sortir du haut de votre crâne… sentez-là parcourant vos branches jusqu’à ce qu’elle touche terre à nouveau, créant un cycle… retournant à sa source… Respirez profondément, sentez vos branches s’entremêler… et le pouvoir créer une trame entre nous toutes … et danser le long des branches, comme le vent… sentez-le se déplacer… » (Longue pause).

Maintenant prenez une profonde inspiration et aspirez le pouvoir en vous. Comme si vous l’aspiriez à l’aide d'une paille, sentez-le couler le long de votre colonne vertébrale et retourner à la terre. Refermez votre chakra, désormais régénéré, tel une fleur.

Détendez-vous, et ouvrez les yeux lorsque vous sentirez que le moment est venu.»


7 juin 2010

Exercice - L'arc-en-ciel, par Vivienne O'Regan



Un exercice tiré du Pilier d'Isis, l'ouvrage culte de Vivienne O'Regan ; pratique idéale pour prendre pleinement conscience de ses chakras et de la circulation des énergies, elle est également très bien pour faire un petit "bilan chakrique".



"Relaxez-vous et respirez rythmiquement, puis continuez avec la seule respiration rythmique plus longtemps que vous ne le faites d'habitude. Dans une certaine mesure, il est nécessaire qu'au cours de cet exercice vous demeuriez attentif à votre respiration. Avec la pratique, la coordination entre respiration et visualisation deviendra naturelle. 

Les yeux fermés, visualisez au-dessus du sommet de votre tête une sphère d'énergie lumineuse scintillante, d'un blanc brillant. Avant d'aller plus loin, assurez-vous d'être fortement conscient de la présence de cette sphère.

Une fois que la sphère est bien établie, imaginez un rayon de lumière qui émerge du bas de celle-ci et forme un spectre coloré, c'est-à-dire un arc-en-ciel au-dessus de votre tête. En inspirant, tâchez d'extraire de l'arc-en-ciel la couleur violette et de la visualiser en train de former une sphère dans la zone du chakra sahasrara (couronne). Lors de votre inspiration suivante, transférer davantage d'énergie lumineuse dans la sphère violette et poursuivez cette activité au cours de six inhalations environ. Après cela, observez seulement les sensations que vous éprouvez. Si c'est nécessaire, vous pouvez extraire plus d'énergie de la sphère originelle. 

Une fois la sphère violette bien installée, reportez votre attention sur la sphère et l'arc-en-ciel au-dessus de votre tête et efforcez vous d'en extraire un rayon de lumière blanche émergeant du centre de la couronne. A l'emplacement du chakra ajna (front), visualisez ce rayon en train de se muer en une sphère d'énergie lumineuse de couleur indigo. Bien que vous soyez désormais principalement concentré sur la zone du front, assurez-vous que vous êtes toujours à même de visualiser l'image de la sphère de la couronne.

Quand vous sentez que vous éprouvez une forte sensation du centre de la gorge (chakra vishuddha), efforcez-vous d'extraire à nouveau de la sphère centrale un rayon d'énergie lumineuse et de le transformer en une sphère bleue située à l'emplacement de ce chakra (gorge).

Continuez l'exercice par étapes : chaque fois que vous avez une forte sensation de l'emplacement d'un chakra, sis au-dessous du précédent, prenez l'une des couleurs suivantes de l'arc-en-ciel [...]. Ne vous préoccupez pas des variations de la couleur au moment où elle se sépare du spectre pour former une sphère, ni des sensations que vous éprouverez ou des fortes pensées qui vous viendront au cours de votre méditation. Il se peut que vos pensées vagabondent ; en ce cas, ramenez doucement votre attention sur l'exercice en cours. 

Lorsque cette phase de l'exercice sera achevée, vous devrez être en mesure de visualiser les sept centres (chakras) sous la forme de sphères d'énergie lumineuse colorée, connectées par un rayon de lumière blanche à leurs chakras respectifs le long de l'épine dorsale.

Une fois ces sept centres bien en place, nous pouvons entreprendre un exercice de circulation de force . Commencez par visualiser une onde d'énergie émanant de la sphère lumineuse au-dessus de votre tête, la première que vous ayez visualisée. Transportez cette onde jusque dans le chakra du front, puis ceux de la gorge, du coeur, du plexus solaire, du plexus sacré et de la base. Au début, procédez de façon extrêmement lente, afin de bien sentir ce que vous faites, puis accélérez le rythme, de façon à amener l'énergie de la couronne à la base en une seule inhalation. A ce stade, relaxez-vous en exhalant et laissez l'énergie parcourir votre propre corps (y compris les jambes et les pieds). Prenez fortement conscience de toutes les sensations que vous éprouvez.

Terminez la séquence de méditations en visualisant tous les chakras comme si vous regardiez des fleurs ouvertes en train de se refermer (à l'exception du centre de la couronne, qu'il faut considérer comme toujours ouvert au divin).

Tout travail sur les chakras pouvant avoir des effets très puissants, observez bien vos réactions. Surveillez-vous bien et n'exagérez pas la durée et la fréquence de ces exercices."

23 mai 2010

Exercice - équilibrer les chakras en utilisant le pentagramme, par Sorita D'Este



Un exercice tiré de l'Avalonia's Book of Chakras, par Sorita D'Este et David Rankine. Traduction personnelle.

 Image quant à elle tirée de l'extraordinaire Tarot de la Triple Déesse, par Mara Friedman et Isha Lerner, très bel outil pour travailler sur les chakras (dont je parlerai un jour, un jour...).

"Cet exercice est à la fois simple et efficace. A travers une pratique régulière, il permet de maintenir l'équilibre et l'unité dans l'énergie corporelle ; il peut aussi être utilisé pour se préparer à d'autres types de travaux à caractère magique. 

Assurez-vous d'être bien assis(e), avec votre colonne bien droite, avant de commencer.

Visualisez le chakra racine comme un disque rouge, tournoyant et lumineux, et lorsque vous le verrez clairement, tracez sur lui un pentagramme de lumière doré, tout en faisant vibrer en vous (silencieusement ou non) le son primordial correspondant à ce chakra, RA

Passez ensuite au second chakra et visualisez-le comme un disque orange, tournoyant et lumineux. Une fois correctement visualisé, tracez-y une fois encore  un pentagramme doré, et faites vibrer le son MA.

Remontez encore le long de votre colonne, jusqu'au chakra du plexus solaire. Visualisez celui-ci comme un disque de lumière jaune. Tracez à nouveau le pentagramme en faisant vibrer le son DA. Arrivé au chakra du coeur, visualisez un disque de lumière verte. Tracez le pentagramme doré. Le son correspondant, cette fois-ci, est SA.

Poursuivez votre ascension jusqu'au chakra de la gorge. Le disque lumineux est bleu, et le son correspondant, SE (prononcé SAY).  Parvenu au chakra du troisième oeil, visualisez un disque indigo, et procédez comme les cinq premières fois au tracé du pentagramme d'or, tout en faisant vibrer le son SO.

Enfin, visualisez le chakra couronne comme un disque violet et lumineux, tournoyant au-dessus de votre tête, avec le bas du disque caressant le haut de votre tête. Lorsque vous le visualiserez correctement, inscrivez-y une dernière fois un pentagramme doré, en faisant vibrer le son HUNG. Après avoir inscrit le pentagramme, imaginez que chaque pentagramme forme une graine ; visualisez une lumière dorée émerger de toute les graines, envelopper votre corps et remplir votre aura. Lorsque vous sentirez la lumière entourer tout votre organisme, concentrez l'énergie aux endroits de votre corps qui vous font souffrir ou qui donnent des signes de faiblesse.

Nous recommandons que cet exercice soit fait quotidiennement, quel que soit vos autres pratiques magiques. Intégré dans la routine quotidienne, il renforcera considérablement votre énergie corporelle. 

Si vous vous trouvez dans un lieu qui vous semble peu accueillant, voire désagréable, poursuivez l'exercice ainsi pratiqué en visualisant l'extérieur de votre énergie corporelle comme un miroir, réfléchissant et renvoyant tout aspect négatif à sa source."

3 avril 2010

Exercice - L'"Unnaming", par Phyllis Curott

"Nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s’est encore accentuée sous l’influence du langage. Car les mots (à l’exception des noms propres) désignent des genres. Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal, s’insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme ne se dissimulait déjà derrière les besoins qui ont créé le mot lui-même."

Le Rire - Henri Bergson

Le langage limite notre perception du monde, mais aussi la perception que nous avons de nous-même, de nos propres expériences. Phyllis Curott propose un exercice à la fois facile à mettre en pratique et enrichissant pour dépasser les frontières de notre perception quotidienne.

"Dans ma tradition sorcière, plutôt que d'imposer notre volonté au Divin, nous nous ouvrons à lui afin de bénéficier de sa présence et de ses bénédictions. La pratique magique de l'"Unnaming" (ndt : le fait de retirer son nom à quelque chose) - que j'ai emprunté à l'éco-psychologue et éducateur à l'environnement Michael Cohen - nous aide dans ce processus.

Il existe une vieille croyance selon laquelle si l'on est capable de nommer quelque chose, on a pouvoir sur celle-ci. Il suffit de penser à Adam, à qui fut accordé la domination du monde vivant à travers le pouvoir de donner un nom aux oiseaux et aux animaux. Ou à la magie cérémonielle, qui dit que si l'on connaît le nom d'un démon, il est possible de l'exorciser et de le bannir [...] Le fait de nommer donne le contrôle sur ce qu'on nomme.

Mais les sorcières rejettent la magie en tant que moyen de contrôle sur quelqu'un ou quelque chose, puisque cela entre en contradiction avec le principe spirituel de divinité immanente. Et les "étiquettes", que nous collons pour organiser le monde à notre façon, sont une manière de nous distancier de ce que nous "étiquetons". Nous voyons une rivière et c'est seulement une "rivière", quelque chose que nous pouvons polluer ou rediriger ou utiliser pour le transport, ou en guise d'eau potable, ou n'importe quoi d'autre. Lorsque nous "étiquetons", nous créons une illusion de compréhension et de contrôle.

Procéder à l'"Unnaming" nous permet de découvrir la véritable identité de ce avec quoi nous entrons en interaction, qu'il s'agisse d'un aspect de la Nature, d'une autre personne, ou même d'une part de nous-même. Cela met également au rebut la vieille définition du pouvoir en tant que prise de contrôle sur quelqu'un ou quelque chose.

Pratique avancée  - L'"Unnaming", ou laisser la Nature nous apprendre

Comment fonctionne l'"Unnaming" ? En soulevant l'étiquette et en découvrant ce qui se cache en-dessous. Lorsqu'on appelle quelque chose "arbre", on s'en distancie en adoptant une attitude dominante : "oh, mais je sais ce qu'est un arbre." Mais le sait-on vraiment ?

Sortez. Munissez-vous d'une feuille et d'un papier. Asseyez-vous face à un arbre, une fleur, un rocher, un lac, un courant - quelque chose qui vous interpelle et accepte de travailler avec vous.

A présent, vous allez décoller l'étiquette qui cache sa réalité. Par exemple, imaginons que vous travaillez avec un "arbre". Décrivez ce qu'est l'"arbre", sans utiliser ce mot, mais aussi sans utiliser les termes "branche", "feuille", "racine", "forêt" - ou toute autre étiquette. Pour pouvoir le décrire, vous devez demander à l'"arbre" de se montrer à vous, de vous expliquer ce qu'il est. Vous devez être extrêmement attentif.

Ecrivez les choses que vous observez à propos de ce mystère sans nom, comme par exemple "c'est un refuge pour les oiseaux et les écureuils. C'est un être vivant qui crée de l'oxygène et utilise du dioxide de carbone. C'est un être qui est fort, mais qui plie dans la tempête," etc. 

Quand vous avez terminé, remerciez ce avec quoi vous avez travaillé - l'arbre, la fleur, le courant, pour vous avoir appris des choses à son sujet.

Grand naturaliste américain, John Muir fait la remarque suivante : "chaque élément de la nature et un élément conducteur du Divin". La prochaine fois que vous partez en promenade, répétez vous silencieusement cette manière sage d'appréhender le monde. Et lorsque un arbre, une plante, un animal ou une roche attire votre attention, arrêtez vous. Retirez-lui son étiquette - découvrez la véritable nature de ce que vous regardez, et entrez en interaction.

L'"Unnaming" permet de discerner l'énergie dans tous les aspects du monde naturel ; lorsqu'un arbre est décrit comme producteur d'oxygène, vous avez la possibilité de faire l'expérience et d'apprécier les poumons de la Terre. A travers cette pratique, vous pouvez commencer à voir l'interdépendance de toutes formes de Vie. C'est en prenant conscience de ces interconnexions que vous pouvez pratiquer la magie, mais aussi découvrir votre véritable nature.

La Nature vous montre également que le Divin n'est pas seulement masculin ou féminin, mais aussi au-delà des genres. L'herbe, l'air, l'eau, les roches, ne sont ni mâles, ni femelles ; mais tous sont sacrés. C'est une leçon importante, car beaucoup de sorcières se limite à penser le Divin en terme de Déesse ou de Dieu, et se mettent ainsi des limites inutiles à leur expérience du Sacré.

Nous pouvons en toute occasion trouver une source d'inspiration divine dans la Nature, même s'il s'agit juste d'un pissenlit qui pousse sur un coin de trottoir défoncé. En fait, cette fleur à elle seule peut être plus porteuse d'espoir que la vision du Grand Canyon. Vous pouvez faire la rencontre la plus bouleversante avec la divinité de la Nature au coeur même de l'agitation urbaine ; puisqu'à présent, vous êtes capable de percevoir cette petite fleur d'une manière nouvelle et particulièrement puissante.

Laissez la Nature être votre professeur, et vous découvrirez de la magie divine, vous apprendrez d'importantes leçons sur la manière dont nous devons vivre ; tout, dans la Nature, vit ensemble, dans un système d'interrelations basé sur l'affinité, la diversité, la dépendance mutuelle, et l'équilibre. Un environnement sain est composé d'une communauté variée (par exemple, pas seulement constituée de pins, ou des chipmunks (ndt : sorte d'écureuils d'Amérique du Nord)) dont les membres sont liés dans une ronde harmonieuse faite d'attraction, de soutien mutuel et de préservation de la Vie. 

La Nature est révélatrice de la perfection de l'ordre divin. En vivant en harmonie avec la Nature, nous avons la possibilité de vivre en harmonie avec le Divin. Nous nous ouvrons également à une existence magique : nous voyons le monde différemment - comme l'incarnation (ndt : le corps) du Sacré - puisque, peut-être pour la première fois, nous voyons le monde tel qu'il est. [...]"

Witchcrafting - Phyllis Curott
Traduction personnelle